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Eviter le cancer

 

L’âge entraîne de plus en plus de proliférations incontrôlées : le cancer est aussi un des aspects du vieillissement. Il n’y a pas un seul mécanisme déclenchant du cancer ; de plus, les étapes de

transformation de cellules normales en cellules cancéreuses sont nombreuses et prennent des années. C’est pourquoi on peut intervenir pour empêcher cette évolution par un changement de vie et un changement alimentaire.

 

Il existe des nutriments qui empêchent la tumeur présente de se développer. Il faut agir de façon à changer l’environnement de la cellule cancéreuse pour empêcher sa « promotion », d’après le professeur Colin Campbell.

L’absence de facteurs inflammatoires est la première condition à respecter : concernant l'alimentation, ce sont, entre autres, les sucres raffinés, l’excès d’oméga 6, les hormones des viandes, les

produits laitiers qui sont facteurs d'inflammation. L’inflammation des tissus alimente la cellule cancéreuse qui produit elle-même des substances pro-inflammatoires.

Le stress libère la noradrénaline et le cortisol qui perturbent l’activité des cellules immunitaires, entraînant la libération de substances pro-inflammatoires (cytokines, chémokines). Cela va inhiber la lutte contre les cellules cancéreuses.

 

Les actions principales à mener contre le cancer sont :

  • d’éviter autant que possible les produits ou actions carcinogènes de l’environnement (choisir les produits de ménage et de beauté en fonction de leur composition, éviter les expositions

solaires exagérées) ;

guide pour diminuer notre exposition aux toxines http://www.ewg.org/consumer-guides

rôle des substances concérigènes http://reseau-environnement-sante.fr

article de JY Dionne http://www.jydionne.com/cancers-en-explosion/

  • d’adopter la démarche naturopathique générale, en particulier détoxifier le foie, car l’affaiblissement de la fonction hépatique est lié à de nombreuses maladies, y compris le cancer ;

  • d’adopter l’alimentation hypotoxique 

  • de veiller à l’apport des nutriments et des antioxydants

 

L'alimentation

 

Adopter l’alimentation hypotoxique.

Attention :

  • aux aflatoxines et moisissures,

  • aux nitrosamines des viandes et poissons fumés,

  • aux huiles dénaturées par la cuisson, à l’alcool,

  • aux conservateurs et aux additifs

  • aux sucres et aux glucides à fort index glycémique

Eviter les aliments transformés et ultra-transformés, c'est-à-dire préparés avec divers procédés industriels (British Medical Journal, février 2018): une augmentation de 10% de la part d'aliments ultra-transformés est associée à une hausse de 12% du risque de cancer. 

 

Lutter contre l'obésité

Celle-ci serait responsable de 500000 cancers dans le monde, avec une prédominance dans les pays riches.

Réduire les sucres et les glucides à fort index glycémique (pain blanc, dérivés du blé, féculents...) car les cellules cancéreuses se nourissent du sucre! Plus on en mange, plus vite les cellules se multiplient.

 

Alimentation générale anticancer

À côté du respect des principes généraux concernant l’alimentation, il sera bon d’ajouter ou d’insister sur les aliments suivants :

  • carottes, courge, igname (bêta-carotène, vitamines A et C) ;

  • chou, brocoli, chou de Bruxelles, chou-fleur, chou-rave, radis,raifort, rutabaga, céleri (outre le sélénium, la vitamine C, les acides aminés soufrés, ils contiennent des indole et isothiocyanate comme le sulforaphane des pousses de brocoli : ce sont des détoxinants des carcinogènes, ils bloquent l’angiogénèse et augmentent l’apoptose des cellules cancéreuses) ;

  • oignon (quercétine, sulfure d’allyle qui stimulent les enzymes inhibant les cellules cancéreuses) ;

  • melon, papaye, épinards ;

  • saumon, sardine, maquereau, morue; le thon, les abats de volaille, le hareng mariné, les côtelettes de porc et la morue apportent du sélénium

  • fruits et légumes colorés : framboises, myrtilles, fraises, airelles (proanthocyanidine), tomate cuite, sont anti-inflammatoires.

La peau des mandarines contient des flavonoïdes (tangéritine, nobilétine) actifs sur la mort des cellules du cancer du cerveau, selon le Pr Servan-Schreiber (www.guerir.org) ;

  • noix et noisettes (acide ellagique) ; noix du Brésil (sélénium, protecteur contre le cancer du pancréas)

  • haricots et produits du soja : bloquent l’angiogénèse et la stimulation des cellules cancéreuses par les hormones sexuelles ;

  • champignons shiitake et maitake (soutien du système immunitaire);

  • algues marines : fucoïdane du kombu et du wakame stimulant du système immunitaire (cellules NK) et de l’apoptose des cellules cancéreuses ; fucoxanthine (caroténoïde) qui inhiberait le cancer de la prostate ;

  • gingembre (anti-inflammatoire, antioxydant, diminue l’angiogénèse);

  • curcuma : inhibe le NF-KappaB (cytokine proinflammatoire) protecteur des cellules cancéreuses contre les défenses de l’organisme (le consommer avec du poivre pour franchir la barrière intestinale) ;

  • chocolat noir (proanthocyanidine) ;

  • épices et herbes : romarin (anti-inflammatoire), persil, thym,

menthe, marjolaine, basilic (diminuent la prolifération cancéreuse, augmentent l’apoptose des cellules cancéreuses) ;

  • thé vert (anti-radicaux libres, protège des surcharges en fer,anti-inflammatoire) ;

  • jus de grenade (protecteur du cancer de la prostate).

 

Aliments à éliminer ou éviter

  • limiter les apports de fer (surtout dans les viandes rouges) qui favorise la prolifération de cellules cancéreuses ; l’excès de fer augmente l’émission de radicaux libres ;

  • jambons nitrités (sachant que la vitamine C ainsi que la vitamine E interfèrent avec l’action carcinogène des nitrites) ;

  • charcuterie et poisson fumés ;

  • graisses saturées en excès : beurre, mayonnaise, margarine ou huile hydrogénées ;

  • foie ;

  • café, alcool;

  • et bien sûr le sucre et les glucides à fort index glycémique...

Pour la prévention du cancer du sein et de la prostate, on se reportera à : « Vieillir au masculin et au féminin ».

 

 

Quelques mots sur l'alimentation cétogène, en complément des traitements

Elle peut faire partie du traitement, même si elle est peu utilisée en France. Il s'agit de baisser de manière drastique l'apport en glucides (ou hydrates de carbone), L'explication est que les cellules cancéreuses se nourissent de sucre. De plus, l'insuline (sécrétée par le pancréas quand le taux de sucre augmente dans le sang) stimule la croissance des cellules cancéreuses.

L'accompagnement du praticien est indispensable. Tout comme le jeûne qui potentialiserait l'action des produits de chimiothérapie.

En résumé :

  • suppression des aliments riches en glucides : sucre, chocolat, pain, gâteaux, pâtes, pommes de terre, féculents, fruits, jus de fruits, boissons sucrées et gazeuses, etc… Consommer les légumes verts, éviter les légumes plus riches en glucides (carottes, patates douces)

  • consommer des graisses: beurre, crème 30% ou plus, fromages durs, rillettes, foie gras, poissons gras, viandes, œufs, etc... éviter les fromages à pate molle

 

L’alimentation doit compter environ 90 % de lipides, 8 % de protéines (1g par kg de poids) et 2 % de glucides.

 

A consulter : http://www.thierrysouccar.com/nutrition/info/la-diete-cetogene-quest-ce-que-cest-2275

A lire : Pr Kämmerer “ Régime Cétogène contre le Cancer “

 

                   Les compléments alimentaires

 

 

 

Un certain nombre de nutriments empêche le développement des cellules cancéreuses :

  • les vitamines A, C, E, D (1 200 à 2 000 UI par jour),

  • le sélénium, sous forme de L-sélénométhionine (200 μg/jour), stimule les cellules du système immunitaire (natural killers), diminue la mortalité par cancer de la prostate et du poumon ; le calcium (contre le cancer du côlon),

  • les carotènes stimulent la multiplication des cellules du système immunitaire (les cellules NK deviennent plus agressives) : 

cryptoxanthine (protection du col de l’utérus), lycopène (protection de la prostate), zéaxanthine, catéchines (protection du poumon et de l’estomac),

  • le resvératrol pourrait aider à bloquer la formation de cellules cancéreuses et ramener les cellules malignes à leur état normal, probablement en utilisant de fortes doses,

  • le bêta-carotène, la quercétine, les indoles, les isothiocyanates (présents dans les légumes crucifères),

  • les acides gras oméga 3 diminuent l’inflammation donc le risque de cancer,

  • le cartilage de requin inhibe l’angiogénèse (affame les tumeurs qui arrêtent leur croissance),, renforce le système immunitaire. Ne pas donner en cas de crise cardiaque ou d’intervention chirurgicale importante,

  • l’huile de foie de requin : contient des vitamines A, D, du squalène (renforce le système immunitaire, favorise la synthèse de la DHEA, la biosynthèse des stérols), des alkylglycérols (renforcent le système immunitaire, activent les stéroïdes). L’huile d’olive contient aussi du squalène,

  • la mycothérapie: le maitake et le shiitake, le pleurote, diminuent la taille des tumeurs grâce à l’action du lentinane et des polysaccharides sur le système immunitaire ; le reishi a aussi une action protectrice contre le cancer, il augmente la sécrétion de TNFalpha, des lymphocytes T, il induit l'apoptose des cellules cancéreuses

  • les isoflavones (propriétés protectrices de l’ADN, antiangiogéniques) et les lignanes contribuent à la prévention des cancers hormonodépendants, voir les phyto-oestrogènes

  • le thé vert bloque l’angiogénèse et l’invasion des tissus – action de l’épigallocatéchine-3-gallate (polyphénol du thé vert) – , ralentit la progression des cellules leucémiques, du cancer du sein, de la prostate, du rein, de la peau et de la bouche.

 

Quelques compléments

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Le bêta-sistérol diminue la croissance des cellules cancéreuses et favorise leur apoptose, quand il est pris à jeun (ou avec des aliments végétaux, en l’absence de source de cholestérol).

Par ailleurs, les stérols pris aux repas entrent en compétition avec le cholestérol en réduisant son absorption intestinale.

La prise d’acides gras oméga 3 ainsi que de l’huile de foie de requin, qui sont instables et oxydables, devra être accompagnée d’absorption d’antioxydants comme la vitamine C.

 

 

 

 

 

 

Elisabeth Lacombe Carraud. Santé et anti-vieillissement. Diplôme de naturopathe à Toulouse

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