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En savoir plus sur les effets de la restriction calorique

 

 

                                                                             

 

 

 

 

 

 

Des études ont été faites sur les animaux, qui montrent que la sous-alimentation a des effets                                                                                  positifs d’une part sur la longévité des rats en laboratoire : une réduction de 40 % de la ration                                                                                  calorique produit une augmentation de la longévité moyenne et maximale de 50 % et, d’autre                                                                                  part, sur le vieillissement (maladies retardées, activité locomotrice, apprentissage et mémoire                                                                                  améliorés).

 

Une expérience célèbre sur les humains, Biosphère 2, a été menée avec la collaboration active de Roy Walford (1995) : les participants humains ont reçu une ration de 1 800, puis de 2 200 Kcal, pendant 2 ans. On a constaté une amélioration de leurs paramètres physiologiques (glycémie, cholestérol, tension artérielle, nombre de leucocytes*).

Les explications possibles se réfèrent à une moindre attaque des radicaux libres ou à un ralentissement des processus vitaux. Selon Raymond Pearls (1928), la vitesse du métabolisme cellulaire jouerait un rôle majeur dans le déterminisme de la longévité. Ceci est renforcé par l’hypothèse des radicaux libres qui accélèrent le vieillissement cellulaire (Harman, 1956).

Éric Le Bourg (2005) évoque, lui, une stratégie évolutive : la sous-alimentation entraîne un programme de secours qui permet aux mammifères de différer leur reproduction et leur croissance.

 

 Cependant des expériences sur les primates montrent que la mortalité est la même chez                                                                     les macaques dénutris et chez ceux qui se nourrissent à volonté, 15 à 23 ans après le                                                                             début de l’expérience. Certains effets positifs sont constatés, mais la densité osseuse est                                                                       diminuée chez  les mâles.

Ce résultat, contradictoire avec toutes les autres expériences, serait-il dû au déficit en  

nutriments essentiels?

Une étude en 2018 vient de confirmer que la restriction calorique provoque une diminution

des dépenses métaboliques corrélée à une diminution du stress oxydatif (producteur de

radicaux libres). Celui-ci joue un rôle dans le vieillissement.

Voir : https://www.natuvies.com/wwwnatuviescom-ctij

Metabolic Slowing and Reduced Oxidative Damage with Sustained Caloric Restriction Support the Rate of Living and Oxidative Damage Theories of Aging, 
Cell Metabolism, 2018, ISSN 1550-4131, https://doi.org/10.1016/j.cmet.2018.02.019

 

 

Que dire du jeûne?

 

 

 

 

 

 

Il existe plusieurs manières de jeûner, selon les envies, les possiblités, les facilités, les nécessités, les objectifs...

On peut pratiquer un jeûne limité dit intermittent, d'un ou deux jours, d'une semaine ou plus. Le jeûne peut être partiel (on consomme des jus de légumes, de fruits) ou total (on consomme uniquement de l'eau)

 

Pourquoi jeûner?

Il faut remonter loin dans le temps, car le jeûne fait partie de l'histoire humaine pour diverses raisons : absence de nourriture, famines, pratiques religieuses, etc...

Des études scientifiques ont été faites sur l'intérêt de jeûner, y compris pour des raisons thérapeutiques. La thérapie par le jeûne était pratiquée en URSS dans des cliniques spécialisées pour guérir notamment les maladies psychiâtriques (avec succès). 

Le jeûne permet au corps de s'auto-guérir, sans médicaments. La période idéale est le début du printemps.

Des chercheurs (américains et britanniques) recommandent l'alternance suivante : manger normalement 5 jours et restreindre sa ration pendant 2 jours à 500 Kcal. Le but est de ralentir le vieillissement et éviter les maladies dégénératives. Cette étude est basée sur le fait que nos ancêtres étaient soumis à des périodes de jeûne.

Une autre méthode de "jeûne" consiste 5 jours par mois à manger l'équivalent de 1000 calories le premier jour et 700 calories les 4 jours suivants.

 

Que se passe-t il dans le corps?

Le jeûne constitue le stade ultime du drainage.

  • l'organisme puise dans ses réserves de glucose, cela dure 24h : c'est une sorte de détoxication. On peut aider l'élimination des toxines en buvant de l'eau et des tisanes

  • le foie fabrique du glucagon pour mobiliser ses réserves glucidiques : cela peut aussi être intéressant pour diminuer le mécanisme diabétique

  • à partir du 3ème jour, le corps utilise  les lipides (réserves) et les protéines (des muscles) pour les transformer en glucose (néoglucogénèse) : 2 à 4 jours

  • au-delà de 7 jours, il utilise les acides gras pour les transformer en corps cétoniques (cétogénèse) et maintenir un taux de sucre normal dans le sang. Le cerveau bénéficie de ce "nettoyage"

  • quand les réserves de graisses sont consommées, les protéines sont métabolisées : il faut alors se ré-alimenter.

 

"Les taux plasmatiques d’acides gras et de corps cétoniques vont s’abaisser rapidement tandis que la glycémie va s’élever, la néoglucogénèse reprenant le catabolisme des acides aminés pour produire du glucose. L’organisme entre dans la phase terminale du jeûne  ou limite de l’adaptation au jeûne"  Voir http://naturo-passion.com/physiologie-du-jeune

 

Dangers et précautions

  • Au-delà de 2 ou 3 semaines de jeûne, il y a un risque de morbidité (suivi médical indispensable)

  • La préparation au jeûne ainsi que la reprise d'une alimentation normale se font en douceur

  • Le Jeûne en mettant au repos le tube digestif, diminue la contraction de la vésicule biliaire qui se retrouve aussi au repos. Elle sur- concentre le cholestérol dans la bile qu'elle stocke et elle peut fabriquer des calculs. (in: La lettre du Pr Joyeux)

 

Elisabeth Lacombe Carraud. Santé et lutte contre le vieillissement. Diplôme de naturopathe à Toulouse

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