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Comment la naturopathie explique-t-elle le vieillissement ? Comment l’organisme fait-il face à sa détérioration?

 

Dans ce chapitre, vous trouverez des éléments :

  • pour vous permettre de faire un bilan santé ;

  • pour acquérir les connaissances basiques de fonctionnement

du corps ;

  • pour adopter la démarche naturopathique de santé.

Les modifications physiologiques commencent bien avant que n’apparaissent les signes extérieurs de l’usure. Il y a des choses concrètes à faire chaque jour de la vie et il n’est jamais trop tard (ni trop tôt !) pour commencer.

Chacun naît avec un capital génétique déterminé, unique. C’est pourquoi, il est important d’apprendre à connaître ses points faibles (est-ce que je suis allergique…), ses points forts (je suis résistant à tout, je digère n’importe quoi…), ses tendances physiologiques (antécédents familiaux diabétique ou cardiaque…), afin d’adopter un mode de vie adéquat.

On hérite d’un certain matériel, dont il faut tenir compte, on ne conduit pas un scooter comme un poids lourd : le premier est beaucoup plus vulnérable aux attaques ; cependant on n’est pas à l’abri d’un accident aux lourdes conséquences avec le second…

Ménageons notre monture !

Apprenons à nous connaître, en commençant par les caractéristiques du corps humain.

 

Comprendre comment le corps fonctionne

 

L’organisme est constitué :

• de plusieurs appareils (aux organes différents) assurant chacun des

fonctions bien définies : digestif, locomoteur (squelette et muscles),

cardiovasculaire et lymphatique, urinaire, reproducteur ;

• de plusieurs systèmes aux fonctions comparables : nerveux (central,

périphérique et neurovégétatif ), immunitaire, endocrinien (hormonal),

tégumentaire (organes des sens).

Appareils et systèmes fonctionnent avec les mêmes finalités : le maintien

de la vie, la croissance et le renouvellement des cellules, la reproduction.

 

Les liens entre les différents appareils et systèmes sont très étroits et complexes. C’est pourquoi un dysfonctionnement à un niveau quelconque peut entraîner un dysfonctionnement à un autre niveau, ou dans l’organisme tout entier.

Le fonctionnement normal, la régulation et l’équilibre du corps sont assurés notamment :

  • par le système nerveux végétatif*, composé de l’orthosympathique* et du parasympathique*, qui ont des actions antagonistes sur les différents organes ;

  • par le système endocrinien : l’hypothalamus, sorte de centrale de commande du système hormonal, l’hypophyse, la thyroïde, les parathyroïdes, les surrénales, le pancréas.

L’organisme met tout en oeuvre pour se maintenir dans un état d’équilibre interne en dépit des variations externes aux cellules : c’est l’homéostasie. Cet état d’équilibre est indispensable à la vie, au métabolisme cellulaire. Cela concerne des constantes comme la concentration du sang en nutriments et son pH, la pression artérielle, le rythme cardiaque et respiratoire, la température du corps… Ces priorités vitales sont respectées aux dépens parfois de certains éléments de l’organisme, surtout si celui-ci n’est pas en équilibre acido-basique.

 

Comment la naturopathie explique-t-elle la détérioration de l’organisme ?

Toutes les cellules de l’organisme, baignées dans les différents liquides corporels, obéissent aux règles de l’homéostasie.

Les facteurs conditionnant le milieu cellulaire sont les surcharges, les carences et la perte de fluidité des liquides circulants. Ces facteurs néfastes peuvent affecter l’ADN cellulaire, les hormones, les télomères, les tissus conjonctifs, la régulation des substances de vieillissement : radicaux libres, lipofuscine (pigment formé de débris cellulaires), molécules de Maillard* (ou produits terminaux de la glycation)…

Les surcharges sont éliminées dans le cas favorable. Si elles ne le sont pas, elles peuvent provoquer des problèmes de différents ordres dans l’organisme :

  • elles se déposent dans les vaisseaux, les articulations ;

  • elles sont stockées (engendrant lipomes, calculs, surcharges pondérales…) ;

  • elles provoquent des inflammations, facilitent les infections, les pathologies lésionnelles et dégénératives.

Les déchets métaboliques non éliminés provoquent une transformation des tissus de soutien : de colloïdes ils deviennent gels ; ceux-ci se durcissent et n’assurent plus leur rôle nutritionnel. Il se produit une auto-intoxication suivie de mort cellulaire : c’est un des mécanismes de la sénescence.

Les carences ou subcarences en vitamines, oligoéléments, acides gras* essentiels, minéraux, enzymes, eau… fragilisent l’organisme, altèrent les fonctions physiologiques et le métabolisme. Elles provoquent ostéoporose, fatigue, fonte musculaire…

La perte de fluidité des liquides de l’organisme (qui peut être due au stress excessif, à la déshydratation, aux aliments comme les mauvais lipides, les glucides en excès…), empêche les nutriments d’être véhiculés jusqu’aux cellules et les déchets cellulaires d’être correctement éliminés.

La bonne circulation est l’expression de la vitalité, elle est favorisée par le mouvement, l’exercice physique. Tout ce qui l’entrave va entraîner le vieillissement.

 

Comprendre le rôle du système immunitaire

Le système immunitaire est l’ensemble des mécanismes permettant de lutter contre des organismes étrangers comme les bactéries, les virus. L’immunité est caractérisée par des cellules capables de tuer ces virus, ces bactéries ainsi que les cellules précancéreuses (susceptibles de se transformer en cancer).

La clé du système immunitaire est le thymus, glande dont la taille diminue avec l’âge, ce qui provoque une baisse du système immunitaire (baisse du nombre de lymphocytes* T présents dans le thymus et de lymphocytes B présents dans la moelle osseuse), d’où :

  • une activation de virus dormants (de l'herpès, du zona...) ;

  • une incapacité à lutter contre des bactéries, inoffensives chez l’adulte sain : légionelles, listérias entre autres.

 

Par ailleurs, les anticorps peuvent être sécrétés de façon anormale, contre les propres tissus du corps, induisant des maladies auto-immunes.

En prenant de l’âge, il se produit une diminution de la réponse des lymphocytes T et NK (natural killers), d’où des infections pulmonaires et peut-être une augmentation des cancers.

Un point à souligner : quand il y a allergie alimentaire, les anticorps (IgE et IgG) sont sécrétés en réponse à l’antigène alimentaire, ce qui finit par affaiblir le système immunitaire, qui pourra moins se défendre contre les atteintes microbiennes ou le processus de cancérisation… C’est pourquoi il faut détecter ces allergies qui entraînent des réactions plus ou moins importantes de l’organisme.

On peut :

  • pratiquer un test de réponse des immunoglobulines* (Ig : IgE et IgG) à une batterie d’aliments ;

  • vérifier si la suppression des aliments que l’on soupçonne d’être allergènes élimine les symptômes : urticaire, rougeurs, démangeaisons, problèmes digestifs, fatigue… Le test simple de mesure du pouls permet de repérer l'aliment auquel on est intolérant.

On mesure le pouls avant absorption alimentaire puis 1/2 heure après : il y a  intolérance si le pouls présente une accélération.

Les aliments le plus fréquemment allergènes sont les laitages de vache, le blé, le seigle, l'orge, la levure, les graines oléagineuses, les oeufs, les coquillages, les haricots secs, les fruits exotiques...

 

Après avoir expliqué le fonctionnement de l’organisme, nous allons voir les actions à mettre en oeuvre pour le maintenir en santé.

 

Faire son bilan de capital santé

Il existe des biomarqueurs, reflétant l’âge physiologique ou âge biologique, qui ne correspondent pas forcément à l’âge véritable.

Les signes extérieurs du vieillissement sont : l’altération de la peau, le blanchiment des cheveux, des poils, la diminution de l’efficacité des réflexes.

Les atteintes dues à l’âge concernent les différents appareils et organes du corps : l’appareil sensitif (altération de l’audition, de la vue…), la peau et les phanères*, les tissus conjonctifs (état de la peau, les rides, les tâches brunes ou décolorées), l’appareil locomoteur (raideurs et douleurs articulaires…), le système immunitaire (susceptibilité plus grande aux infections), l’appareil digestif, l’appareil pulmonaire (sclérose des muqueuses entraînant toux, bronchite chronique, emphysème), le cerveau (altération de la mémoire).

Les bilans médicaux permettent d’aller au-delà des signes visibles. Il est important de consulter son médecin pour faire ces bilans nécessaires préventifs et éviter certaines pathologies dénotant un vieillissement accéléré, par exemple le syndrome métabolique ou syndrome X, caractérisé par les points suivants :

  •  le surpoids (obésité abdominale : tour de taille supérieur à 102 cm pour l’homme, 88 cm chez la femme) ;

  • l’hypertryglycéridémie (supérieure à 1,50 g/l) ;

  • un taux de HDL-cholestérol* bas (inférieur à 0,40 g/l chez l’homme, 0,50 g/l chez la femme) ;

  • une pression artérielle élevée (supérieure à 130/85 mm de Hg) ;

  • une hyperglycémie à jeun (supérieure à 1,10 g/l), une insulinémie élevée. En effet, l’excès d’insuline peut provoquer un diabète de type 2* et des maladies cardiovasculaires. Cela concerne la majorité des obèses.

Il suffit de deux ou trois de ces points pour déterminer si l’on est atteint de ce syndrome…

  

Les examens pratiqués sont :

  • le bilan glucido-lipidique : glucose, triglycérides, urée et acide urique, cholestérol HDL et LDL18 ;

  • la vitesse de sédimentation (pour déterminer les processus inflammatoires) ;

  • la formule sanguine (détection de processus infectieux)… La diminution du système immunitaire engendre différentes pathologies. Celles-ci peuvent être dues à des agressions microbiennes ou toxiques : tabac, alcool… (provoquant cancer des bronches, infarctus, bronchite chronique) ;

  • les tests concernant la vision et l’ouïe.

D’autres examens peuvent être pratiqués, qui ne sont pas systématiquement prescrits, n’étant pas pris en charge par la Sécurité sociale :

  • bilan sanguin nutritionnel et anti-radicalaire ;

  • bilan hormonal salivaire : il permet de détecter les déficits en mélatonine – hormone sécrétée par la glande pinéale (ou épiphyse) qui favorise le sommeil19 – , en DHEA, testostérone, progestérone, oestradiol, cortisol ;

  • statut des acides gras ;

  • profil protéique ;

  • analyse des cheveux (bilan minéral et en produits toxiques)…

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus sur un bilan de l’âge biologique

Les signes iridologiques*

 

L’examen iridologique constitue un bilan de l’état de santé d’un individu (état physique, biologique, physiologique et psychologique) pratiqué par les naturopathes. Ils ne sont pas caractéristiques de l’âge de la personne, mais donnent une bonne indication de l’état de vieillissement de son corps et des différentes atteintes organiques, métaboliques ou physiologiques, qui deviennent en principe plus fréquentes avec l’âge.

Les principaux troubles observables sont plus ou moins fonction de l’âge. Les observations de certains iridologues montrent que des pathologies normalement liées à l’âge surviennent de plus en plus tôt.

 

Les problèmes métaboliques qui se retrouvent de manière fréquente dans le processus de vieillissement se manifestent :

  • pour le cholestérol, par un anneau bleuté, noir ou brun autour de l’iris et par des taches brunes dans l’iris ;

  • pour le diabète : une coloration brun-rouge autour de la pupille ;

  • pour l’artériosclérose, par un anneau grisâtre (appelé anneau sodique) autour de l’iris, une coloration brun-rouge de l’iris ;

  • pour les inflammations et les rhumatismes, des nappes, des dépôts, des flocons qui modifient la couleur de l’iris ;

  • la déminéralisation est caractérisée par des taches claires (blanc, jaune, orange).

 

Les problèmes vasculaires cérébraux peuvent se manifester par l’ovalisation verticale de la pupille.

Les problèmes neurologiques et neurovégétatifs, comme l’anxiété et l’angoisse, sont visibles au nord de l’iris : traits verticaux appelés radii solaris, tache colorée.

Chez la personne âgée, la pupille est souvent rétrécie (myosis), par atrophie des fibres de l’iris.

Elisabeth Lacombe Carraud. Santé et lutte contre le vieillissement. Diplôme de naturopathe à Toulouse

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