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Réponses naturopathiques 1

Comment entretenir ses organes vitaux ?

 

L’équilibre acido-basique est une des conditions du bon fonctionnement des organes vitaux. Quelques explications sont nécessaires concernant le processus d’acidification des cellules.

 

Comprendre le processus d’acidification de l’organisme

Les cellules des tissus produisent des acides. Ceux-ci sont expulsés dans le tissu conjonctif contribuant à la stabilité du pH sanguin, qui doit se situer autour de 7,4.

En effet, le corps maintient en priorité un pH sanguin légèrement basique (ou alcalin), grâce à des systèmes de protection tampons. Un pH acide (6,95) dans le sang provoque coma et arrêt cardiaque. Un pH trop basique (7,7) entraîne irritabilité, tétanie, convulsions.

Acidification et alcalinisation de l’organisme s’effectuent selon un rythme diurne et nocturne. Il se produit une acidification des tissus (du mésenchyme ou tissu de soutien des organes) pendant la journée. Les excès d’acides minéraux se fixent sur le collagène.

Il y a élimination nocturne par le foie et les reins grâce à la hyaluronidase* qui libère les acides des tissus (réaction inflammatoire) dans la circulation. Si l’élimination fonctionne mal, provoquant une surcharge, les tissus de soutien se transforment de colloïdes en gels, ils se durcissent et ne peuvent plus nourrir les organes : il y a malnutrition, auto-intoxication puis mort cellulaire (c’est ainsi que se déroule le mécanisme de la sénescence).

Les tissus de soutien et le sang subissent un processus inverse :

quand les tissus tendent vers l’acidose, le sang tend vers l’alcalose, et inversement. Les travaux de L.C. Vincent démontrent que pour un état de santé idéale, le pH sanguin doit tendre vers l’acidose, donc les tissus doivent tendre vers l’alcalose : cela se fait pendant la période de nettoyage nocturne, de lutte contre la détérioration du corps. On guérit son corps pendant la nuit.

Notons que Le corps acidifié va chercher les minéraux alcalins (calcium, magnésium...) dans les cartilages et les os, ce qui conduit à l'arthrose et à l'ostéoporose.

 

Il est donc important de corriger l’acidose tissulaire par l’alimentation et les compléments alcalinisants.

En effet l’acidose tissulaire croît :

  • avec l'âge, en raison de l'affaiblissement de la fonction rénale;

  • en cas de maladies ou d’infections ;

  • en cas de stress qui augmente la sympathicotonie (prédominance de l’orthosympathique sur le parasympathique qui peut se manifester par une augmentation des battements de coeur, un ralentissement de la fonction digestive…) ;

  • par la prise de médicaments.

Pour savoir si on est en acidose tissulaire, on peut tester le pH urinaire trois fois par jour sur une ou deux semaines. Si les valeurs sont constamment inférieures à 7, il y a des surcharges en déchets acides.

 

Corriger l’acidose tissulaire

 

  • Par une alimentation alcalinisante : lire le paragraphe « Comment bien se nourrir… » .

Il faut privilégier légumes, crudités, fruits, laitages lactofermentés, pommes de terre et châtaignes.

 

  • Par la prise d’alcalinisants, le matin pour laisser ainsi le processus d’acidification et de nettoyage se faire pendant la nuit.

 

En savoir plus sur le pH des aliments lors de la digestion

La dégradation des protéines végétales par la digestion produit des acides volatils éliminés sous forme de CO2 par les poumons, celle des protéines animales donne des acides forts non volatils éliminés par les reins : acides urique, sulfurique, phosphorique (la capacité d’élimination du rein est limitée). C’est pourquoi, l’alimentation carnée est plus acidifiante qu’une alimentation végétale.

La fermentation des glucides (dans l’intestin grêle et le cæcum, partie initiale du gros intestin) donne des acides organiques faibles (lactique, acétique…). Le contenu du cæcum restant acide, cela empêche la prolifération des bactéries de putréfaction.

Les putréfactions (donnant des produits plus ou moins toxiques) se développent dans le côlon descendant, car le milieu est alcalin : elles proviennent des protéines alimentaires et des protéines des sécrétions et desquamations de la muqueuse intestinale. Ces produits sont transformés par le foie et éliminés par l’urine.

Les sucs digestifs intestinaux ont besoin d’un milieu basique constitué de sels alcalins qui stimulent la digestion. Si le pH des aliments est trop acide au niveau du duodénum, la digestion des glucides et des lipides sera incomplète, ce qui provoquera des putréfactions dans le gros intestin et une auto-intoxication de l’organisme.

Les aliments acidifiants (producteurs d’acides lors de la digestion) sont destructeurs de bases et sont déminéralisants.

 

Prendre soin de son appareil digestif

C’est une des premières mesures essentielles.

Il faut compenser les symptômes du vieillissement de l’appareil digestif, qui se manifestent par une diminution de la sécrétion salivaire, une atrophie de la muqueuse gastrique, une réduction des sécrétions gastriques, de l’acide chlorhydrique, une atrophie de la muqueuse intestinale, une diminution de la sécrétion pancréatique.

Les conséquences sont le développement d’une flore anormale, un ballonnement avec des gaz intestinaux, une moins bonne digestion des lipides et des protéines. Il faudra veiller, en particulier, au bon fonctionnement du foie et des reins (émonctoires principaux).

Le foie, grâce à l’action de facteurs de croissance (somatomédines*), stimule la croissance des cellules, active les divisions cellulaires, augmente la consommation de sucre (en synchronicité avec l’action du pancréas). En outre, les somatomédines favorisent la formation de complexes soufrés à la base des tissus de soutien (os, cartilages, tissus conjonctifs des vaisseaux sanguins, tissu sous-cutané, phanères : cheveux et ongles).

Il est donc essentiel de veiller au bon fonctionnement du foie, pour éviter le plus possible le vieillissement de la peau, du cartilage, des tendons et l’apparition de rhumatismes.

D’autres actions pour maintenir son capital santé sont indispensables (qui seront détaillées dans les chapitres suivants) :

  • le maintien des muscles et des os, de la colonne vertébrale :

il faut un apport suffisant de calcium (minimum de 500 mg/jour) pour éviter la déminéralisation ;

  • la pratique d’une bonne respiration pour donner de l’ampleur à la cage thoracique ;

  • la préservation du cartilage des articulations, de l’élasticité des ligaments ;

  • la vitalisation des émonctoires que sont la vessie, les reins, ainsi que des organes génitaux ;

  • la dynamisation du coeur et du système circulatoire ;

  • la chasse à la graisse et à l’embonpoint.

Les problèmes d’obésité prennent souvent plus d’ampleur avec l’âge : la prise de poids est en partie le résultat d’un déséquilibre entre les apports alimentaires et les dépenses physiques. En effet, souvent l’activité diminue, notamment à partir de la retraite, alors que la ration calorique reste identique.

 

Prévenir le vieillissement cérébral

Le cerveau est composé de cent billions de neurones interconnectés.

Les émetteurs et les récepteurs des messages transmis d’un neurone à l’autre par les synapses* sont constitués d’acides aminés, de phospholipides*, d’acides gras. L’alimentation doit apporter ces nutriments essentiels pour le cerveau.

Ce sont les neurotransmetteurs – issus d’acides aminés* – qui assurent le fonctionnement de la transmission entre les neurones.

  • La sérotonine qui a une action apaisante, modulatrice, aide au calme, au sommeil ; elle inhibe l’action d’autres hormones :

la noradrénaline et la dopamine. Elle améliore l’humeur et éloigne le vague à l’âme.

  • Les catécholamines : dopamine, noradrénaline et adrénaline qui ont une action adaptatrice (attention, vigilance, motivation, stimulation, action, plaisir).

  • L’acétylcholine, neurotransmetteur de la mémoire, de la récupération, de l’esprit.

  • Le GABA* (acide gamma-amino-butyrique) qui apporte le calme et la relaxation.

Les protéines absorbées dans les aliments sont des précurseurs. Par exemple, la phénylalanine, acide aminé essentiel apporté par l’alimentation (l’organisme humain ne sait pas le fabriquer), la;choline et la citicholine (ou CDP choline), le tryptophane, autre acide aminé essentiel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                     

 

D’autres acides aminés (non essentiels), la taurine et la glutamine, produisent le GABA.

On voit ainsi l’importance des apports : en priorité alimentaires, ensuite par des compléments qui comprendront les acides gras (oméga 3), les phospholipides, les acides aminés, les vitamines B et C.

Le cerveau ne peut pas se protéger des toxines qui doivent donc être impérativement éliminées par le foie.

 

Les 6 principaux neurotransmetteurs 

http://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/bien-etre/bien-etre-mental/les-6-super-neurotransmetteurs-de-votre-cerveau.html

 

Elisabeth Lacombe Carraud. Santé et lutte contre le vieillissement. Diplôme de naturopathe à Toulouse

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