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Vieillir au masculin et au féminin

 

 

Introduction

Le vieillissement, aussi bien chez l’homme que chez la femme, entraîne une diminution des hormones sexuelles, tout particulièrement :

  • des oestrogènes et de la progestérone chez la femme à partir de la ménopause ;

  • de la testostérone chez l’homme et aussi chez la femme.

 

Nous verrons ici comment diminuer le risque de souffrir de certaines pathologies, comme les cancers du sein et de la prostate, qui deviennent plus fréquents, comment supprimer les désagréments accompagnant les changements hormonaux et pallier les inconvénients de la diminution de la libido.

 

Il faudra se reporter aux principes généraux de conservation

d’une bonne santé :

  • « Les méthodes de soin naturelles » ;

  • « L’alimentation » ;

  • « Hygiène de vie, exercices » , notamment en ce qui

concerne la musculation du périnée.

 

Seuls les compléments utilisés en naturopathie seront cités, à

l’exclusion des hormones, même naturelles, dont la prescription

est réservée aux médecins.

 

Prévention du cancer du sein et de la prostate

Les causes principales de ces cancers sont les sous-produits du

métabolisme des oestrogènes (catéchols et quinones) favorisés par la pollution, les déficiences hormonales, nutritionnelles, les métaux lourds, l’alcool, la surproduction d’insuline et de prolactine, la pilule anticonceptionnelle, le TSH (traitement substitutif hormonal) surdosé en oestradiol et en oestrone.

Chez l’homme, la testostérone est convertie en dihydrotestostérone, par l’action de la 5-alpha-réductase avec aromatisation en oestrogène, ce qui peut augmenter le risque de cancer de la prostate.

Une production suffisante en progestérone, DHEA, testostérone, 

hormones thyroïdiennes, mélatonine empêche la formation des métabolites carcinogènes des oestrogènes.

La progestérone naturelle (déficit pendant la,préménopause) diminue le risque du cancer du sein et de la prostate et protégerait de l’ostéoporose (Dr Lee).

La consommation de produits laitiers favorise le cancer de la prostate :

Shin (J.) et al., « Effect of Plant- and Animal-Based Foods on Prostate Cancer Risk », The Journal of the American Osteopathic Association, novembre 2019, vol. 119, pp. 736-746

 

Les graines de lin contiennent des lignanes transformées en entérolactone et équol par les bactéries de la flore intestinale. Ces molécules inhibent l’aromatase, enzyme qui transforme les 

androgènes en œstrogènes. Les graines de lin contribuent donc à protéger contre les cancers hormonodépendants comme le cancer du sein et de la prostate en diminuant le taux d’œstrogènes.

 

Les plantes « progestérone-like »

Les plantes progestérone-like sont, entre autres,

  • le Sequoia gigantea (également testostérone-like, il ralentit le vieillissement sexuel),

  • le Dioscorea ou yam.

Le yam sauvage (Dioscorea villosa) et le yam du Mexique

(Dioscorea mexicana) grâce à la diosgénine (adaptogène), auraient une activité mimétique de la progestérone ainsi que des oestrogènes, en moindre part. Ce n’est pas un précurseur de la progestérone et il ne peut être synthétisé en DHEA* par le corps (absence des enzymes nécessaires), mais il possède des substances agissant sur les surrénales : après une consommation de plusieurs mois ou années, on a relevé des taux élevés de progestérone, de DHEA et d’autres hormones surrénaliennes. Il pourrait augmenter

la sensibilité de la cellule aux hormones circulantes.

De plus, le yam contient de la saponine qui est un anti-inflammatoire et un antidouleur.

Il existe plus de deux cents espèces de yam dont les propriétés

diffèrent. Les compléments utilisent des modes de préparation

différents, d’où une efficacité variable.

 

On pourra ajouter en nutrithérapie :

 

le squalène (qui favorise la synthèse de DHEA), les acides

gras essentiels (oméga 3), des antioxydants ;

les vitamines B12, B9, le sélénium, le zinc qui assurent une

protection contre les métabolites nocifs et ont une interaction

avec l’ADN.

Pour prévenir les cancers du sein, de la prostate, du côlon, il est également important de combattre l’obésité par une bonne alimentation et par des exercices physiques.

 

 
  Doper la libido?
 

Les performances sexuelles et le désir semblent diminuer avec

l’âge en raison des déficits hormonaux, du vieillissement vasculaire, de maladies comme le diabète ou l’hypercholestérolémie.

Toutes les démarches naturopathiques qui visent à ralentir le

processus de vieillissement contribueront à améliorer la libido :

  • alimentation optimale,

  • activité physique,

  • gestion du stress, 

  • apport de nutriments, comme les oméga 3, le zinc (perte à chaque éjaculation), les vitamines B6, B9, B12, B2, l’arginine, le magnésium et autres antioxydants.

  • Conseils du Dr Willem

    • Pour stimuler la testostérone, consommer huîtres (zinc et histidine), tomates (vitamine A, lycopène) et grenades : meilleure irrigation des tissus érectiles

    • Pour favoriser l'excitation, vin rouge (resvératrol), pastèque (arginine, citrulline) et chocolat noir (arginine, théobromine) qui produisent de l'oxyde nitrique à l'origine de la dilatation des vaisseaux du clitoris et du pénis

    • Pour la détente et le plaisir : les crevettes (phénylalanine), avocats (vitamine B6 intervenant dans la fabrication de la dopamine, vitamine K favorisant la testostérone) 

 

Un certain nombre de plantes sont réputées augmenter la

libido, en agissant sur les hormones sexuelles :

  • maca,

  • Ptychopetalum,

  • olacoides ou Muira puama (arbre amazonien),

  • Tribulus terrestris,

  • avoine,

  • Cordiceps (remède chinois),

  • Damiana (effet psychoactif ),

  • sarriette, cannelle

  • ginseng

  • berce spondyle

  • Bacopa protège le cerveau de l'inflammation et de l'oxydation, prévient sa dégénérescence

 

On peut les utiliser en tisane, teinture mère, gélule ou extrait fluide.

 

Si on est tenté par les extraits végétaux odorants, on pourra utiliser les huiles essentielles en massage (quelques gouttes dans une huile végétale biologique ou dans un gel d'Aloe vera) :

céleri, katrafay (Cedrelopsis grevei) de Madagascar, bois de Siam (Fokienia hodginsii), progestérone like, santal (pour les hommes), ylang ylang (pour les femmes), le cabreuva, testostérone-like...

 

En gemmothérapie:

Prunus amygdalus (écorce interne de racine) fluidifie le sang, évite les AVC, en plus d'avoir une fonction sexuelle  positive.

 

 

Quelques compléments

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Accompagner la ménopause 
Accompagner l'andropause

En phytothérapie

 

  • le gattilier (Vitex agnus castus) normalise et augmente le taux d’hormones (cette plante a été testée uniquement chez la femme), il est efficace contre les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale 

On dispose aussi:

  • du grémil,

  • de l’alchemille, contre l'hyperoestrogénisme,

  • du chêne (à utiliser en cas d'hypotension).

 

Il importe de drainer le foie avec l’artichaut (80 gouttes en TM

matin et soir) ou le chardon-marie pour aider à l’élimination des

oestrogènes en excès.

 

Les plantes « oestrogène-like »
  • La sauge (Salvia sclarea a moins d’effet indésirable que Salvia

officinalis), en cas de bouffées de chaleur,

  • l’estragon (Artemisia draconculus),

  • le ginseng augmente le taux d’oestrogènes et il est source de phyto-oestrogènes; plante adaptogène, stimulante de l'immunité et de l'hypophyse,

  • la salsepareille,le cyprès,la marjolaine, 

  • l’actée à grappes (Cimicifuga), stimule la sécrétion des oestrogènes

  • le houblon (Humulus lupulus) également anti-androgène

 

Il est conseillé de consulter un spécialiste pour la supplémentation

oestrogénique, même sous forme de plantes, compte tenu des réserves par rapport aux cancers hormonodépendants.

 

Les plantes riches en phyto-oestrogènes

 

Ce sont les isoflavones, les lignanes et les coumestanes.

Leur intérêt est de saturer les récepteurs aux oestrogènes. Lignanes

et isoflavones (soja, trèfle rouge, luzerne) ont des effets bénéfiques

sur le plan hormonal, osseux, cardiovasculaire (réduction du cholestérol et de la tension artérielle) et immunitaire.

Les molécules des isoflavones sont la génistéine, la deidzéine, la glycitéine.

Ces phyto-oestrogènes ont une structure chimique similaire à l’oestradiol des mammifères et se fixent sur les récepteurs oestrogéniques (surtout les récepteurs bêta). Ils modulent l’effet des

oestrogènes en normalisant leur niveau. Ils empêchent les oestrogènes endogènes de se fixer sur leurs récepteurs (inhibant ainsi les oestrogènes en excès) ainsi que les xéno-oestrogènes nocifs. Mais si une femme manque d’oestrogènes, à la ménopause, ils agissent comme s’ils étaient des oestrogènes faibles en mimant leur action et soulagent les symptômes indésirables de la ménopause. Il s’agit d’un effet adaptogène, c’est-à-dire équilibrant à la fois le manque ou le surplus d’oestrogènes. Cela aurait un effet bénéfique sur la prévention du cancer du sein, de la prostate et sur l’ostéoporose.

Ils agissent aussi comme antioxydants, inhibent l’angiogénèse et

les enzymes promotrices des tumeurs cancéreuses du sein et de

la prostate.

Cependant, en cas de susceptibilité aux cancers hormonodépendants, et en l’absence de preuve scientifique sur l’innocuité de leur action dans ce cas, il faudra être prudent dans la supplémentation et plutôt conseiller les apports alimentaires que les compléments.

De même en cas de traitement hormonaux du cancer du sein,où les isoflavones pourraient interférer avec ces traitements.

 

La prise de phyto-oestrogènes est intéressante aussi pour le syndrome prémenstruel* et l’hypercholestérolémie.

 

En nutrithérapie, à côté des phyto-oestrogènes, on pourra ajouter

de l’huile d’onagre, des antioxydants (vitamines A, E à la dose

de 300 à 400 UI, vitamine C), complexe B, vitamine D.

 

En oligothérapie : le soufre (pour le drainage du foie), le sélénium,

le bore.

 

Certaines plantes et compléments agissent plus spécifiquement

contre les bouffées de chaleur : le gattilier, l’agripaume ou

Leonorus cardiaca (antispasmodique, sympathicolytique, oestrogénique), l’onagre (Oenothera biennis), l’angélique chinoise ou Dong Quai « ginseng des femmes » qui augmente l’efficacité des hormones sexuelles, stimule l’organisme. Ne pas oublier l'extrait de pollen et la vitamine E.

 

Les plantes « progestérone-like »

Les plantes progestérone-like compensent la diminution de

progestérone.

On se reportera au paragraphe ci-contre.

 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

Rappelons les principes élémentaires de la bonne santé, à savoir l'alimentation et l'exercice physique.

Les aliments les plus recommandés sont ceux qui sont riches en lycopène, zinc (protection de la prostate), vitamines E et C et bien sûr les acides gras oméga 3 d'origine animale.

 
Les plantes « testostérone-like »

Les plantes testostérone-like compensent le déficit de testostérone

 

Quelques compléments

 

La maca est une plante adaptogène, elle renforce les défenses

naturelles et la lutte contre les effets du vieillissement en agissant

comme un stimulant hormonal : elle augmente la testostérone, a

un effet positif sur l’impuissance, dope la libido, influence l’instinct

sexuel chez la femme, diminue les troubles de la ménopause

(bouffées de chaleur, fatigue, céphalées, sécheresse vaginale,

troubles de l’humeur). Certains lui attribuent l’effet du Viagra® et

de la DHEA.

Le tribulus terrestris (croix de Malte) augmente le taux de testostérone, stimule la libido (les études ont été faites seulement chez l’homme), augmente la force et l’énergie, aide à mieux utiliser les hormones.

Le gingembre est anti-inflammatoire et anti-radicalaire.

La chitosane est un polysaccharide bloqueur de lipides, qui

empêche l’absorption des graisses. Elle permet de lutter contre la

baisse de la testostérone et ses conséquences : baisse de la sexualité,

hypertrophie de la prostate, augmentation de la graisse abdominale,

diminution de la densité du cheveu, fragilité osseuse,

diminution de l’acuité visuelle et auditive.

 

On peut utiliser d'autres plantes adaptogènes que la maca ou le gingembre, comme :

  • le cordyceps qui stimule le système immunitaire et la fonction sexuelle

  • la rhodiola pour le plein d'énergie, qui élimine les effets du stress et booste le tonus sexuel.

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hypertrophie bénigne de la prostate

Les plantes efficaces sont Pygeum africanum, Serenoa repens (saw palmetto ou sabal ou palmier nain), Urtica dioica (grande ortie), ainsi que l’huile de pépins de courge.

 

De plus les antioxydants comme le lycopène, l'acide ellagique de la grenade contribuent à la prévention contre le cancer.

 

En gemmothérapie, on peut ajouter le séquoia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elisabeth Lacombe Carraud. Santé et anti-vieillissement. Diplôme de naturopathe à Toulouse

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